Comment je peux pas faire mieux…

J’essaye hein. Je te jure. J’espère toujours mieux faire. Mais …

Tiens, je vais te donner des exemples.

Je suis bordélique. De niveau 4. Niveau 4 sur 5 attention, on peut pas beaucoup pire. Des fois, y a tellement de bordel dans la cuisine qu’on est obligés d’aller au resto. Alors un coup de temps en temps, je range tout. Je vide, je trie, je brique, je fais briller. C’est beau. Et là je me dis : ” à partir de maintenant, je vais mieux faire!”. Je ne me laisserai plus dépasser. Je vais ranger au fur et à mesure. Et je sais pas comment ça arrive. Mais le bordel réapparaît. Insidieusement. C’est fourbe le bordel, nan ?

Alors je m’en veux hein, mais je peux pas mieux faire…

Ah. Pareil. Je suis tête en l’air. Je dois tout noter. Et encore, des fois je note mais je sais plus où… Alors j’oublie d’acheter du PQ, j’oublie d’éteindre la cafetière, j’oublie que j’ai retiré les draps pour en mettre des propres et j’entends mon mari souffler en arrivant dans la chambre à 23:30 et que le lit n’est pas fait… Et je me dis : “à partir de maintenant, je vais mieux faire!”. Et je sais pas comment ça arrive. Mais le PQ doit disparaître tout seul. C’est vicieux le PQ, nan ?

Alors je m’en veux hein, mais je peux pas mieux faire…

Et aussi. Je suis gourmande. Et pas raisonnable. Et le paquet de Bubblizz ne tient pas la soirée. Et je te parle pas du réglisse … Alors forcément à la fin j’ai mal au bide. Forcément j’évite de monter sur la balance après mon orgie de bonbons. Forcément après je m’étonne d’être constipée. (Oh ça va hein, je t’ai déjà confié bien pire!). Et je me dis : “à partir de maintenant, je vais mieux faire !”. Et je sais pas comment ça arrive. Je dois avoir un placard magique, y a toujours des sucreries dedans. C’est traitre les bonbons, nan?

Alors je m’en veux hein, mais je peux pas mieux faire…

Y a bien un sujet sur lequel je sais que je peux pas mieux faire. Ma famille. Mon mari. Ma fille. Ma petite poupée. Bientôt grande soeur d’un tout petit gars.

Alors tu vois bien, honnêtement, je peux pas faire mieux…
J’ai déjà le mieux.